COMMUNIQUE DE PRESSE
Réforme des retraites : le brouillard se dissipe, les craintes se confirment
La CFE-CGC attendait des infléchissements sensibles et l’ouverture d’espaces de négociation pour
rendre possible la transition vers un système unique par point.
Depuis hier, nous savons qu’il n’en est rien.
Le gouvernement maintient quasiment l’intégralité des principes du rapport Delevoye :
• la mise en place d’un régime par points,
• une pseudo gouvernance par les partenaires sociaux dans un cadrage serré et sous tutelle
du parlement,
• un effort soit non chiffré soit en deçà du niveau actuel pour les femmes,
• l’assiette de cotisation passant de 8 plafonds sécurité sociale à 3 plafonds.
Le maintien de l’âge pivot à 64 ans, sans connaître l’ampleur des décotes appliquées, continue de
poser problème. Les aménagements demandés par la CFE-CGC pour prendre en compte la
pénibilité et les catégories actives ne sont pas évoqués.
Ainsi présenté sous le masque de l’équité, et des droits identiques, le projet apparait désormais
comme un dispositif pénalisant les carrières ascendantes et longues sans aucune garantie
spécifique donnée aux carrières « heurtées » et à la pénibilité de certains métiers. La retraite
promise n’est plus la résultante de l’ascenseur social et une partie de sa charge est transférée à
l’épargne individuelle ouvrant le risque d’augmenter la fracture sociale que le nouveau système
prétend combattre.
Après les ordonnances travail et leur conséquences nocives sur le dialogue social. Après la
réforme de l’assurance chômage qui, prétendant lutter contre le chômage, organise la lutte
contre les chômeurs, il est clair que le modèle social français est en grave péril. La CFE-CGC ne
saurait admettre que l’un des piliers de la société française depuis 1945 soit ainsi détruit sans
réagir et dénonce le fait que cette réforme risque de créer une déstabilisation profonde et rapide
de notre pays dans un monde plein de danger.
La Fédération Nationale CFE-CGC Transports rejoint l’appel intersyndical pour le 17 décembre et
appelle les organisations syndicales affiliées à se mobiliser sous toutes les formes qu’elles jugeront
adaptées à la situation.